livre la prophétie des ombres

Attention, avec John A. Keel, on est loin du folklore ufologique ! Ce journaliste, passé maître dans l'univers du surnaturel, a recueilli des centaines de témoignages sur le monde parallèle des ovnis. Dans La Prophétie des ombres, il s'intéresse plus particulièrement aux événements qui ont secoué la région de Point Pleasant en Virginie occidentale, aux États-Unis. À la fin des années 60, des dizaines de foyers ont été confrontés, parfois jusqu'à un dénouement tragique, à de mystérieuses apparitions : le "Mothman" ou "Homme ailé"à la stature imposante, aux yeux rouges, brillant dans la nuit et aux ailes de chauve-souris ; ou des objets volants, des points lumineux survolant maisons et champs. Il y eut aussi de mystérieux hommes en noir arrivant en Cadillac dans les villages. Ces "Men in Black" – beaucoup plus angoissants que Will Smith – interrogeaient les "contactés" de manière suspecte. 
Panique incontrôlée, transes, déplacements géographiques comme sous hypnose, champs magnétiques déboussolés, bruits magnétiques incompréhensibles... après lecture, le mystère reste total. Il semble pourtant que nous soyons loin d'une mythomanie collective. Reste la possibilité d'une manipulation. De qui vient elle ? Pourquoi ? Le dénouement final laisse la question en suspens. Et si, pour Keel, "nous ne sommes pas seuls dans l'univers", ou plutôt "nous ne sommes pas seuls sur cette planète" – ce qui induirait la présence surnaturelle d'une autre civilisation depuis le début de l'histoire humaine –, on peut aussi penser qu'induire la possibilité d'une activité extraterrestre dans les esprits permet de camoufler des erreurs bien humaines. Il en résulte un ouvrage passionnant. Les fans de X Files devraient apprécier. Les curieux aussi. Signalons que cet ouvrage de recherches et d'interrogations a été transposé au cinéma et est sorti sur nos écran de cinéma en 2002 avec Richard Gere. --Marine Segalen

"Lors de mes excursions à la frontière du réel et de l'irréel, je n'ai pas réussi à produire la moindre preuve de l'existence d'extraterrestres venus d'une galaxie lointaine. Par contre, je suis bien obligé de reconnaître que nous sommes confrontés à des forces qui ont toujours fait partie intégrante de notre environnement. Au lieu de penser en termes d'extraterrestres, j'ai adopté le concept d'ultraterrestres - êtres et forces qui coexistent avec nous, mais appartiennent à un autre espace-temps. C'est-à-dire qu'ils opèrent juste à la frange de notre continuum spatio-temporel et possèdent la capacité de franchir la frontière pour entrer dans notre réalité..."

 

Cette frontière, ils l'ont franchie à Point Pleasant. De novembre 1966 à décembre 1967, cette paisible bourgade de Virginie-Occidentale est le théâtre d'événements surnaturels. Les habitants aperçoivent d'étranges lueurs dans le ciel, sont confrontés à une créature terrifiante aux ailes de chauve-souris, croisent d'inquiétants hommes en noir et reçoivent des appels téléphoniques mystérieux. Point Pleasant serait-il hanté par une force d'origine inconnue ?

 

John Keel, dépêché sur place par de grands magazines, mène sa propre enquête et se retrouve bien malgré lui pris dans la tourmente des événements. Le public français va enfin découvrir le récit qu'il en fit, un classique de la littérature paranormale paru aux États-Unis en 1975.

 

«Inventeur» des MIB (Men in Black), auteur de nombreux ouvrages consacrés aux créatures mystérieuses et aux ovnis, John Keel est une figure légendaire du milieu ufologigue anglo-saxon. IL est également l'auteur de UFOs: Opération Trojan Horse (1970) et de Strange Créatures from Time and Space (1970). Né en 1930, John Keel réside à New York. Son rôle est tenu par Richard Cere dans le film de Mark Pellington inspiré de ce récit.

Keel est l'un des ufologues les plus célèbres au monde, auteur de 30 livres sur les phénomènes paranormaux.